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Description

Au début du XIX° siècle, un voyageur fut charmé par la beauté des femmes de Vallon. Il avait quitté le bourg de Samoëns et emprunté la route menant à Sixt. Aujourd'hui, pour s'y rendre, il faut quitter la route principale et filer vers le pied du Criou. Là commence la découverte d'un ensemble si particulier qu'il fut déterminant dans l'attribution du label Pays d'art et d'histoire attribué à la commune. Certes, découvrir son originalité demande de céder à la curiosité et de flâner le long des fermes de Vallon d'en haut et de Vallon d'en bas. Bien que les constructions modernes commencent à grignoter un espace voué dès l'origine à l'agriculture, l'habitat a gardé la marque de l'exploitation intensive d'un milieu rude.

Pour faire face à la nature souvent hostile, les grosses fermes se sont regroupées, s'épaulant les unes les autres, renforçant le sentiment de sécurité de leurs propriétaires. Pour rassembler les habitants, il y a aussi les bassins où l'on vient se rafraîchir, où le troupeau s'arrêtait jadis pour boire, l'un alimenté par une source sortant d'un tronc d'arbre, l'autre fier de sa colonne savamment décorée par un sculpteur du village, François Mugnier. La vie de Vallon a un autre centre, la chapelle du XVII° siècle au clocheton à section octogonale, coiffé d'une coupole aux courbes outrepassées.

L'influence baroque y est présente. Dédiée aux Saints Apôtres Jacques, Philippe et Joseph, elle a été édifiée en 1636 pour faire cesser l'épidémie de peste. Qui dit montagne pense neige et avalanche : en 1831, une coulée a dévalé la pente du Criou et a apporté la neige à hauteur du clocher de la chapelle, y restant jusqu’au 15 août. Et si les saints l'avaient attiré sur eux afin de protéger le village ? En 1999, l'avalanche est tombée s'arrêtant près du bâtiment. Pourtant, là ne réside pas le principal danger. Les risques liés au feu et à l'eau ont menacé régulièrement les habitants. Village sous administration Septimontaine ou communauté indépendante de 1738 à 1811, Vallon s'est efforcé de réglementer la vie de chacun dans un cadre contraignant mais nécessaire afin d'échapper aux fléaux.

L'imbrication des fermes et de leurs dépendances, les vastes volumes habillés d'épicéa, expliquent comment un incendie s'étend rapidement et devient désastre. Le beau mantelage aux teintes grises ou mordorées s'enflamme facilement car les fermes abritent d'importantes réserves de foin. L'inondation, autre danger, revenait régulièrement et nécessitait des corvées de surveillance jusqu'à ce que l'endiguement du Giffre et du Clévieux atténue les risques. La vie quotidienne se déroule entre les entrées abritées, réchauffées par le soleil levant, les jardins de légumes devant la maison et les vergers voisins. Du rucher au grenier, de la grange à la maison, vont et viennent leurs hôtes, qui s'attachent à entretenir fermes et dépendances, si proches les unes des autres, si semblables dans leurs matériaux et leur agencement qu'on pourrait les croire semblables. Aucune monotonie dans l’architecture ! Se promener dans le hameau, c'est regarder la variété des galeries, aux barreaux rectangulaires ou aux balustrades découpées, c'est remarquer l'alternance de la pierre et du bois, et celle des ouvertures d'aérations dans les fenils qui surmontent les habitations. Deux virgules accolées dessinent des cornes de taureau, des cœurs, des flammes, quatre forment un svatiska curviligne. Ailleurs se déclinent les symboles des jeux de carte. En s'approchant davantage des portes d'entrée, les colonnes, les linteaux sculptés révèlent le goût des habitants, qui, derrière une apparente austérité, recherchent une esthétique simple et discrète marquée par la tradition.

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Toute l'année, tous les jours.

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